On l'avait prédit depuis longtemps...

Véga a décidé de monter son groupe : à la guitare, Vizir, aux percussions, Sido, et Véga au chant, évidemment. Pour les besoins de la cause, les compères se sont grimés pour passer incognito (mais c'est très à la mode en ce moment de se déguiser en monstres...) ! Pour plus de renseignements, cliquez sur le titre (et si on ne touche pas des royalties avec la pub qu'on fait...).

Le cauchemar continue

Véga est rentrée ce matin aux aurores de son périple argien et a retrouvé ses jouets, son coussin d'hiver chaud et douillet (il fait 27° dans l'appartement...), son coussin en poils de setter, bref, tout son petit univers.

Cependant, dès qu'elle s'est assoupie, elle a fait un drôle de rêve.
Elle se trouvait dans une grande maison dans le Péloponnèse, avec un jardin, tranquille, et soudain, tandis qu'elle s'apprêtait à manger en compagnie de sa maîtresse adorée (quoi ? On peut rêver, justement !), un animal gris et sournois arrivait près d'elle.

C'est alors qu'il lui vola ses croquettes en buvant même du lait (euh, ça sent la maîtresse complice, là, donc pas si adorée que ça) !

Véga essaya alors de rentrer dans la maison en se glissant discrètement le long d'un meuble, et hop, la chose grise qui avait le don d'ubiquité se trouva avant elle à l'intérieur, en agitant de façon menaçante ses moustaches !

Véga se dit alors "changeons-nous les idées, allons jouer à la baballe, peut-être que cette créature me laissera tranquille". Las, la balle avait été mystérieusement attirée par la créature infernale !

Véga était désemparée et trouva refuge auprès de sa chaussure en buffle préférée, celle qu'on lèche pendant des jours, et qu'on retrouve à Argos tous les 6 mois avec bonheur.

Cependant, aussi vif qu'un chat, l'animal effrayant s'approcha et lui subtilisa le jouet en dardant ses yeux perçants et hypnotisants sur Véga... (à y bien réfléchir, après coup, Véga a cherché sur Google et a pensé que cet animal-là devait être un serpent pour avoir des yeux petits et mauvais comme cela. Comme il n'y avait pas de "V" sur sa tête, ce n'est pas une vipère, mais plutôt sans doute une couleuvre grise).

"C'en est assez" pensa Véga, "bon sang, je ne vais tout de même pas me laisser manger la laine sur le dos par un rêve !" Et elle décida d'avoir un peu plus de participation active dans les circonvolutions de son cerveau canin.

D'abord, elle fit sortir l'animal dans le jardin et en s'installant à un poste de défense avancé (non, ce n'est pas incompatible), elle le menaça de sa (petite) voix imposante (de roquet) (les commentaires entre parenthèses sont indépendants de la volonté de Véga, d'autres personnes semblant intervenir dans son rêve NDLR).

Et ça marcha ! L'animal commença à s'allonger sur le flanc...
... puis se tordit de douleur en criant pitié...

... avant de se retrouver tétanisé les quatre fers en l'air (oui, une couleuvre à poils gris et à fers... Que ceux qui ne sont pas contents des interprétations aillent relire Jung...) !

Véga avait réussi à inverser son rêve et de cauchemar, il était passé à une douce utopie plein de charme !

Soulagée, elle se rendormit alors dans son coussin moelleux, sous la brise bienveillante de l'air conditionné...

Heure de la sieste...

... dans la fournaise argienne mais à l'ombre et dans le silence de la chambre aux volets fermés.

Pour mieux se rafraîchir, Véga n'hésite pas à prendre les postures les plus confortables et à tirer un bout de langue dans son sommeil.

Quand on partait de bon matin...

D'aucuns avaient insinué que le panier sur le vélo argien était un mythe. D'autres, se fiant à leur expérience personnelle, n'arrivaient pas à croire que Véga restât sagement assise dans le panier ("V., il veut toujours sortir et me met en équilibre instable" nous confiait-on encore ce matin). D'autres enfin (ou peut-être les mêmes), devenaient envieux ("ah, le mien, il est trop lourd, il ne rentre pas dedans, donc je le fais courir à côté du vélo"). La maîtresse de Véga n'étant pas réputée pour être un bourreau de chien, et son petit fauve étant réputé pour ne pas aimer se fatiguer, elles se sont tout de suite entendues pour ce qui était du vélo : "je pédale mais tu ne bouges pas", ou "je ne bouge pas mais tu pédales", selon le point de vue.

Et ce midi, on a enfin réussi à extorquer la preuve en image à un gardien complaisant au musée archéologique. Comme il avait plus envie de montrer son lieu de travail et les fleurs que Véga dans son panier, nous vous prions d'excuser le côté "petite tache beige perdue au centre". Mais les lecteurs comprendront aisément aussi que même en programmant le retardateur de l'appareil photo, il était difficile à la maîtresse de Véga de l'actionner, de courir enfourcher le vélo et de vite mettre Véga dans le panier avant le déclenchement fatidique... Véga est donc prête à dispenser à tous ses conseils de maintien à bicyclette : que faire quand le panier est trop chaud pour être resté au soleil ? (enfin, en France apparemment, ce n'est pas le principal problème) Que faire quand on croise un c-h-a-t et qu'on est à pleine vitesse ? (dans ce cas-là, il faut que celui qui pédale anticipe et dise d'un ton sec "non, attention, gare à toi" en tenant le collier d'une main) (il faut évidemment savoir tenir le guidon d'une seule main en toutes circonstances) Que faire quand la foule vous acclame sur votre passage devant tant de maintien altier ? (Saluer, ne pas oublier de sourire et vérifier qu'on a la moustache bien brossée et non pas un truc piquant en bataille à cause du vent)...
Demain soir, c'est la fin des aventures argiennes de Véga qui les reprendra en automne seulement. Elle retrouvera Vizir pour sa plus grande joie (et sans doute encore plus celle de Vizir, mais là, ça sera un peu orienté et leurs maîtres seront vigilants...) et peut-être même, ira se baigner ce week-end dans une petite crique qu'elle fera découvrir à Aïkie cet été !

Philosophie de vie argienne

Ce matin-là, Véga s'était levée de mauvais poil (un poil mou chez les border). La Grèce venait de perdre l'Eurovision la veille au soir contre un groupe venu du Grand Nord et Véga était fort déçue (le concours de l'Eurovision, moment kitschissime de la télévision pour la France est une émision incontournable en Grèce, avec écrans géants sur la place d'Argos et foule exaltée qui suit cela depuis les terrasses des cafés).

Alors qu'elle avait décidé de bouder dans sa chambre (nous signalons que l'usage de l'oreiller sur lequel pose Véga est réservé à la photo, des fois que des gens séjournant souvent à Argos viennent à lire ce blog) sans sortir profiter du soleil. "Non, non, je fais la grève de la faim", répétait-elle à sa maîtresse désolée qui ne savait plus que faire pour attirer son fauve dehors. C'est alors qu'elle eut une idée de génie (la maîtresse, pas Véga, pour une fois…).

"Véga, sussura-t-elle d'une voix perfide, je crois qu'il y a un chat dehors qui mange tes croquettes".
En général, précisons aux lecteurs que le mot "chat" plonge Véga dans un état d'excitation proche de l'apoplexie, au point que ses maîtres épellent le mot en détachant les lettres "c-h-a-t" quand ils veulent en parler sans attirer l'attention de Véga (qui ne sait pas encore bien son alphabet).
"Ah, ah, ah, ricana Véga, tu me prends pour qui ? Je sais très bien que tu me fais le coup en expo pour que je redresse la tête mais je ne suis pas dupe : il n'y a pas plus de chat dans ce jardin que de griffons dans cette ville" (et pourtant, selon certains… Bref, passons).
Et Véga décida de passer en revue la maison :
personne dans la salle de réception, personne dans le jardin, et même son copain Cléobis (à moins que ce ne fût Biton) lui assura qu'il n'avait vu personne. La maison était silencieuse (ce paragraphe est destiné à montrer à Michèle que Véga n'est pas à l'étroit en Grèce…)
Mais soudain, en s'approchant du bougainvillier, c'est là que Véga la vit.
Constantina était entrée sans vergogne dans le jardin.
"Euh, excuse-moi, mais tu ne sais pas que le matin, je suis de mauvais poil ? Et de surcroît, j'ai tendance à être enrouée (à avoir des chats dans la gorge, en quelque sorte : on mâche le travail des lecteurs, là…) et faudrait pas venir à marcher sur mes plates-bandes" déclara Véga au félin sans scrupules.
"Maow (son des chats grecs), zé suis désolée, Véga, zé né pensais pas té dérrrranzer (accent grec authentique en français), tu férrrrais mieux de prrrendre la vie du bon côté, fais comme moa" répliqua Tina (surnom de Miss Constantina) qui entreprit aussitôt de montrer à Véga ce qu'était une douce vie.
" D'abord, tu fais un peu de zym tous les matins, ça fait du bien"
"Ensuite tu manzes une nourriture saine, quelques croquettes typiquement argiennes… (oui oui Michèle !)""et de l'eau fraîsse. Excuse-moa mais zé suis fatiguée aprrrès la zym, zé dois m'asseoir pour boire"."Ah, mais mais mais, ce sont mes croquettes et mon eau ! s'exclama Véga.Que fait cet animal à me donner des conseils et à venir me voler ? Je vais venir en douce et te lui donner une correction dont il se souviendra".
"Euh, Véga, désolée, mais laisse moi manzer en paix sans m'approsser, car sinon, zé dizère mal quand zé suis contrariée." Et Véga obtempéra alors sans oser approcher davantage Tina qui la regardait d'un œil torve…
"Allez Véga, ne fais pas la tête, viens t'allonzer à côté de moi, zé suis rassasiée et zé vais piquer une pétite sieste"
Véga regarda alors son assiette tristement vide, se gratta de dépit (ou alors à cause des puces du chat, version plus probable) face à une Tina alanguie et repue, et décida d'aller se dorer sur la terrasse puisque la place était prise au jardin…
Pour soutenir Véga dans sa lutte anti-chat-voleur, vous pouvez laisser vos messages de sympathie dans la fenêtre des commentaires…

Langueur argienne

Eh oui, depuis 10 jours que Véga a pris ses quartiers à Argos, sa maîtresse n'a guère eu l'occasion de se pencher sur le blog pour narrer ses aventures. Il faut dire que la chaleur de la plaine d'Argolide commence à se faire sentir sérieusement et que les sorties et aventures de Véga sont limitées au soir. Le reste du temps, Véga prend une pose alanguie dans le jardin au soleil pendant 5 mn avant de revenir se coucher haletante à l'ombre...
En attendant que sa maîtresse veuille bien prendre quelques photos pour illustrer ce blog de plus en plus austère, repartons, comme l'an dernier à la même date, pour un micro florilège de nos campagnes péloponnésiennes.
- "Cette race-là, je la connais bien, c'est une race africaine, ça s'appelle le chihuahua" (pour ceux qui s'orientaient vers quelque chose de sud-américain, il va falloir réviser leurs classiques).
- "Avec des oreilles comme ça, il entend quelque chose, ton chien ?" (après discussion, il s'est avéré que l'Argien en question ne connaissait que des races avec les oreilles dressées : les bergers allemands et les bergers allemands. S'il voyait Vizir et ses oreilles pendantes, il songerait sûrement à un être hybride).
- "Il est en érection (dit dans un dialecte argien que la décence nous interdit de traduire ici) en permanence ton chien, faut lui présenter une copine" (pauvre Véga en période de chaleurs et avec donc une sorte d'appendice plus visible que d'habitude...).
- "Heureusement que tu n'as pas un berger allemand (unique race de référence ici, car ce n'est pas le même individu que ci-dessus), parce que dans le panier [du vélo, NDLR], il ne tiendrait pas". Qui a dit que les Argiens n'avaient pas de bon sens ?
- "Tu as amené le petit Végas cette année ?" (pour ceux qui avaient déjà lu le florilège d'avril 2005, il s'agit de la même gardienne du musée que l'an dernier, qui n'a toujours pas intégré que Véga était une demoiselle)
- "Tiens, il était brun ton chien l'an dernier, et maintenant il a la même couleur de poil que tes cheveux. Tu lui as fait faire des mèches ?" (un gardien du musée farceur).
- "Je sais qu'il y a des chiens de policiers dressés pour trouver des drogues, tu ne pourrais pas la dresser pour trouver des inscriptions antiques ?" (question posée le plus sérieusement du monde par quelqu'un à qui la maîtresse de Véga expliquait son métier)
Et enfin, pour la bonne bouche : "Tiens, te revoilà avec ton griffon" (un voisin en face de la maison).
Bref, Argos est une ville grecque de 6000 ans, et en lisant les commentaires ci-dessus, on comprend mieux pourquoi elle a réussi à perdurer jusqu'aujourd'hui : tout est immuable et griffon tu étais, griffon tu resteras !
A bientôt pour la suite des aventures argiennes dans la touffeur locale !

Argos-Nanterre-Athènes

Le parcours pour arriver sur le lieu de villégiature actuel de Véga peut paraître étrange, mais il n'est pour l'instant que virtuel. Après quelques mails échangés entre maîtresses, Véga et Aïkie ont eu la joie d'apprendre qu'elles allaient passer 10 jours entiers de vacances ensemble ! Cerise sur le gateau : Aïkie commence un régime amincissant et une stratégie de séduction aéroportuaire car c'est elle qui vient voir Véga en Grèce ! Il faudra encore patienter 3 mois et 10 jours avant de comparer sur place moustaches et oreilles mais Aïkie a déjà son billet et Véga va se préparer elle aussi : perfectionnement en cours de danse grecque, collection de cailloux à aller ramasser ensemble, installation de quelques escargots secs (et odorants) dans le jardin afin de se rouler dessus toutes les deux, enfin, il s'agira de se mettre sur son 31... Vizir, qui sera à ce moment-là en vacances d'été à 100 m de la maison de campagne, viendra sans doute aussi voir la "Parisienne". Espérons qu'il saura faire la différence entre les deux et ne pensera pas que Véga est atteinte du don d'ubiquité ! En attendant, Véga est affairée à retrouver un chat laissé terrorisé sur le mur de la maison d'Argos il y a 6 mois. Qui a dit que les animaux n'avaient pas de mémoire ?
Message personnel à Monsieur G. : Véga est restée seule ce matin et les voisins ne se sont pas plaints, un miracle ! Non que les voisins soient devenus sourds, mais c'est Véga qui a atteint la sagesse d'un vieux bonze...
A bientôt pour la narration des aventures argiennes du petit fauve roux, avec en prime quelques souvenirs des vacances de Pâques non encore mis en ligne !

Et de un !

Oui, oui, Véga sait qu'elle doit battre sa coulpe auprès de ses lecteurs : quinze jours sans avoir donné de nouvelles, c'est une honte ! Mais comme le dit l'adage populaire "En vacances, on n'a jamais le temps de rien faire"… Aussi, Véga profite d'un retour impromptu à Athènes (elle n'ira à Argos qu'à compter du 7 mai) pour mettre en ligne un petit récit de ses activités pendant cette période printanière, passée à la campagne en compagnie de Vizir le-pot-de-colle et de Sido l'Arlésienne.

Il y eut d'abord les séances de bronzage, histoire de reprendre un joli teint hâlé (et de perdre cette couleur rouquine qui ressort à chaque épilation. Bon sang, quand on a un père hollandais blond et une mère française bleue, comment est-ce possible ?).
Le temps était en effet idéal pour prendre des poses bucoliques et Vizir ne s'en priva pas en star des setter qu'il est (à la dernière exposition canine, c'est Véga qui a remporté le CACS mais Vizir qui a remporté le plus de questions intéressées...)
Un matin, Véga décida d'emmener ses maîtres et leurs amis en haut de la montagne. Le paysage était magnifique (au fond, la mer, en bas, le village au-dessus de la maison de campagne de Véga et Vizir), les renards se laissaient approcher facilement et si Véga escalada sans souci les pentes escarpées, il n'en fut pas de même pour tout le monde, certains bipèdes tentant même de s'aider des quatre pattes pour grimper… Au retour, Vizir était exténué et il fallut toute la patience de Natacha (maîtresse d'Ella, chienne recueillie à Argos et devenue bretonne depuis. Chaque fois que Natacha vient en Grèce, elle ne peut s'empêcher de voler un chien errant, et on se demande en fait ce qu'elle est en train de manigancer avec Vizir... ) pour tenter de le ranimer (en fait, elle essaie de le faire sourire, mais on peut interpréter comme on veut).
Puis vint le jour de Pâques, fête fondamentale en Grèce et qui exige un certain nombre de rituels à respecter :
Décorations multiples avec des œufs peints en rouge et qu'on suspend partout (on a bien dit "partout")
- tourte pascale et agneau pascal
- pain pascal (avec œuf rouge aussi), setter pascal guettant les côtelettes pascales (et réussissant à en voler une finalement…)
- photos officielles pour envoyer les vœux aux amis (Vizir a refusé de se déguiser en lapin sur celle-ci...)
- agneau pascal prêt à être enfourné (si Véga ne se grattait pas frénétiquement dès qu'elle a le collier antitiques, on ne chercherait pas à la teindre en rouge elle aussi…)

Bref, des réjouissances qui illuminent tous les visages !

A la fin du dimanche de Pâques, il est de coutume de se lancer dans une danse typique, que nous appellerons "La danse du foulard".
Règle chorégraphique : la danseuse évolue gracieusement devant les partenaires potentiels, en tenant un foulard entre ses dents. Si le premier partenaire reste couché en refusant de venir dans la danse et s'il soulève une babine pour dévoiler une canine de bon aloi, ne pas insister et se jeter au cou du second partenaire, en essayant aussi de lui mordre l'oreille (c'est traditionnel comme le rappelle le dicton : "à Pâques mords oreille de setter, à Noël cours ventre à terre"… Observez bien tous les mouvements de la danseuse, cela va très vite et cela explique aussi la mauvaise qualité de la vidéo !

A bientôt pour la suite du récit des vacances !

Patience !

Bientôt, Miss Véga du Bois Caïman vous racontera ses vacances, avec notamment un intéressant reportage sur les danses grecques de Pâques... Laissez-lui simplement le temps de tout préparer sur l'ordinateur !