Les vacances de Cinnamon (ou comment aller se faire voir chez les Grecs)
[Un article de Monsieur Cinnamon, rédacteur en chef invité du blog de Véga]
Après de grandes négociations, je suis arrivé en Grèce avec mes maîtresses en cabine, malgré les 9 kilos affichés sur la balance de l'aéroport [il faut dire que Céline avait fait de son mieux pour plaire au beau jeune homme derrière son comptoir d'embarquement : petit haut à paillettes, pantalon blanc pour voyager...].
J'ai alors fait la connaissance en vrai de mes nouveaux copains, Véga et Vizir et hop, directement à la mer !
Les températures estivales et le beau temps ont été mérités et obtenus grâce aux prières de mes maîtresses auprès de Saint Patapios (nouvel ami de la famille), qui nous a permis de profiter pleinement de nos vacances [NDLR : il faut les excuser, ce sont des Parisiennes qui ne savent pas qu'en Grèce, du 15 mai au 15 octobre, il fait forcément beau...].
On a passé de super moments au bord de la mer sur les cailloux : aaah, le caillou de Vizir, c'est la chose la plus importante ! Moi je suis resté 10 jours sur la touche, vous comprenez, chuis un vrai Parisien, avec des vrais jouets de chien, pas un setter grec (nouvelle race) rustique qui se casse les quenottes sur les caillasses ! Mais comme Vizir était mon grand copain, mon héros, je l'encourageais en courant partout comme lui, en lui faisant entendre ma petite voix stridente dans les oreilles, en sautant sur les rochers pointus comme lui, en passant à travers les fourrés piquants comme lui, en allant soulever de la poussière comme lui... Jamais vu ça de ma vie !
D'ailleurs, regardez-moi : je suis à la limite de l'étouffement, au bord de l'épuisement, alors que la blonde tient dignement un caillou dans sa gueule !
Et puis à la plage aussi, je n'en menais pas toujours très large : avec mon poil de hyène mouillée, il faisait un peu frisquet, malgré les 30° de la mer et le petit 37° de l'air !
D'ailleurs, j'ai préféré les attendre sagement au bord, ces nageurs de haute mer !
Regardez-les qui s'aventurent loin et n'ont peur de rien !
J'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait... Et j'ai crié, crié-é "Vizir" pour qu'il revienne...
Pendant ce temps, Véga faisait sa crâneuse en démonstration de hip hop, mais personne ne la regardait de toute façon.
Ensuite, on posa pour la postérité les trois ensemble devant l'horizon turquoise de la mer calmée [NDLR : le style du récit de Cinnamon étant parfois à la limite du rapport de police, la rédaction a introduit quelques notes lyriques que les lecteurs sauront apprécier à leur juste valeur :-) ].
C'est là que tout se gâta. Ben oui, moi le Parisien, je ne savais pas qu'il ne fallait pas courir comme un dingue le ventre plein après un grand Vizir ni boire de l'eau salée pour m'abreuver ! Et puis, je ne savais pas non plus que des coussinets, ça prend feu, ça s'irrite, ça brûle sur terre comme sur mer... Et puis les ongles, ça se retourne aussi ! Bref, que de souffrances, avec un bon mal de ventre en prime... J'ai une jeune maîtresse, vous comprenez, elle a du mal à se concentrer sur toutes les choses qu'elle devrait m'apprendre pour m'éviter ces mésaventures [surtout pour les ongles, elle, la spécialiste du genre ].
Alors, ni une ni deux, on est à la campagne, je m'adapte sans chichis et soudain, je vomis mes croquettes dans la mer...
" T'inquiète, me rassura Véga, elles sont allégées et elles vont flotter vers les eaux turques si les poissons n'en veulent pas...".
Je précise d'ailleurs que grâce aux croquettes allégées, j'ai pas pris un gramme pendant mon séjour alors qu'en plus, je finissais la gamelle de la blonde et je tentais le coup auprès de Vizir aussi !
Alors sur la plage, je me suis mis au vert près de ma maîtresse bien-aimée pour qu'elle me remonte le moral, loin de ces rustres endurants.
Je suis malaaaa-de, parfaitement malaaaaa-de [c'est fou ce que ce blog fait pour la promotion de la chanson française de qualité !].
Pendant ce temps, ma maîtresse indigne en profitait pour parler à Véga et embrasser le beau Vizir, tu parles ! Essayez d'attirer l'attention avec une indigestion, un coup de chaleur, un ongle retourné, des coussinets enflammés et voilà ce qui en résulte !
Laissez-moi tranquille, seul dans mon coin !
En prime, Véga se moquait un peu de moi en disant que je ne tenais pas la route ! Heureusement, Vizir, mon grand Vizir, a pris ma défense "arrête Véga, regarde ce qu'il a dû descendre pour arriver à la mer ! Ça le change de ses étages d'immeuble parisien, et en plus, par 40°, c'est pas facile pour un petit de la ville "
En prime, Véga se moquait un peu de moi en disant que je ne tenais pas la route ! Heureusement, Vizir, mon grand Vizir, a pris ma défense "arrête Véga, regarde ce qu'il a dû descendre pour arriver à la mer ! Ça le change de ses étages d'immeuble parisien, et en plus, par 40°, c'est pas facile pour un petit de la ville "
"Aïe, j'ai mal aux pattes, je n'ai plus ma démarche de Parisien racé", que je gémissais pendant ce temps !
"En plus, y a des trucs étranges qui sentent fort, dans la mer !"
"Ok, acquiesca Véga, mais bon, çui-là, il court pas, il saute pas, il rattrape pas les cailloux... Est-ce qu'il sait au moins nager ? Je vais demander à ma maîtresse de lui donner des cours de natation !"
Ouf, c'est ainsi que se termina ma première journée de vacances en Grèce, épuisante, surprenante, déroutante mais ô combien passionnante !
Ouf, c'est ainsi que se termina ma première journée de vacances en Grèce, épuisante, surprenante, déroutante mais ô combien passionnante !
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