Perrault n'a qu'à bien se tenir
Avertissement liminaire : le texte ci-dessous est directement inspiré d'un célèbre conte, d'où la langue parfois désuète...
"Eh bien ! dit le Loup, je m"y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons à qui plus tôt y sera."
Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court
[Comme le loup est un peu simple d'esprit, on a réussi à le prendre en photo faisant un aller et retour par le même chemin, donc finalement, ce n'est pas le plus court NDLR]
" Qui est là ?
Le Loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien, car il y avait plus de trois heures qu'il n'avait pas mangé de croquettes "goût bacon". Ensuite il ferma la porte, et attendit le Petit Borderon roux, qui quelques temps après, vint heurter à la porte : toc, toc.
" Qui est là ?"
Le Petit Borderon roux, qui entendit la grosse voix du Loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit :
" C'est votre petite-fille, le Petit Borderon roux, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie."
Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix :
" Tire la chevillette, la bobinette cherra."
" Ma mère-grand, que vous avez de grosses pattes ! - C'est pour mieux t'embrasser, ma fille !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ! [un peu sales, on le reconnaît, une douche est prévue demain…]
- C'est pour mieux écouter, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez un grand nez !
- C'est pour mieux te sentir, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! [oui, il a fallu aider le loup à montrer sa dentition, et alors ? On peut être loup et n'en être pas moins timide]
"Moi aussi, je sais faire des grimaces de trouille et montrer mes crocs, et ils ont une odeur plus infâme que les tiens ! Tiens que dis-tu de cela ?"
On voit ici que de jeunes borderons,
Surtout de jeunes tendrons,
Belles, bien faites et peluchons [surnom conjoncturel du Borderon]
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte :
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes borderons
Jusque dans les maisons.
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les Vizirs sont les plus dangereux !
Il était une fois une petite chienne, la plus jolie qu'on eût su voir : sa môman Lily en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette petite chienne avait une couleur feu qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Borderon roux.
Un jour, sa môman Lily, ayant cuit et fait des galettes, lui dit :"Va voir comment se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade. Porte-lui ce panier avec une galette et un petit pot de beurre".
Le Petit Borderon roux partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup, qui hurla à la mort qu'il voulait la manger mais qu'il passerait d'abord saluer la mère-grand.
"Eh bien ! dit le Loup, je m"y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons à qui plus tôt y sera."
Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court
[Comme le loup est un peu simple d'esprit, on a réussi à le prendre en photo faisant un aller et retour par le même chemin, donc finalement, ce n'est pas le plus court NDLR]
et la petite chienne s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après les papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.
Pendant ce temps, le loup qui n'en pouvait plus de faire le même chemin décida finalement de regarder où allait le Borderon roux pour ne pas se perdre encore une fois…Le loup arriva enfin à la maison de la mère-grand [œuvre du maître du Borderon, on vous laisse admirer]
Il heurte : toc, toc. " Qui est là ?
- C'est votre petite-fille, le Petit Borderon roux, dit le Loup en contrefaisant sa voix, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie."
La bonne mère-grand, qui était dans son lit, à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria :
" Tire la chevillette, la bobinette cherra."Le Loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien, car il y avait plus de trois heures qu'il n'avait pas mangé de croquettes "goût bacon". Ensuite il ferma la porte, et attendit le Petit Borderon roux, qui quelques temps après, vint heurter à la porte : toc, toc.
" Qui est là ?"
Le Petit Borderon roux, qui entendit la grosse voix du Loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit :
" C'est votre petite-fille, le Petit Borderon roux, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie."
Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix :
" Tire la chevillette, la bobinette cherra."
Le Petit Borderon roux tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Le Loup, la voyant entrer,se cacha dans le lit déguisé en mère-grand [Ben quoi ? Ça trompe bien son monde, non ? ]
Le Petit Borderon roux s'approche du lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite. Elle lui dit :
" Ma mère-grand, que vous avez de grosses pattes ! - C'est pour mieux t'embrasser, ma fille !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ! [un peu sales, on le reconnaît, une douche est prévue demain…]
- C'est pour mieux écouter, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez un grand nez !
- C'est pour mieux te sentir, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! [oui, il a fallu aider le loup à montrer sa dentition, et alors ? On peut être loup et n'en être pas moins timide]
- C'est pour te manger !"
Et, en disant ces mots, le méchant Loup se jeta sur le Petit Borderon roux et essaya de le manger.
Et, en disant ces mots, le méchant Loup se jeta sur le Petit Borderon roux et essaya de le manger.
- "Ah ah ah, ricana le Borderon ! Foutaises que ces vieux trucs de Perrault qui n'effraient plus personne. Eh, le Loup, compte tes abattis au lieu d'jaspiner, parce que j'vais bientôt te r'froidir la carcasse" [nous noterons que le Borderon, dès que Perrault relâche sa surveillance, a plutôt tendance à parler un argot du XIXème digne d'E. Sue…]
"Moi aussi, je sais faire des grimaces de trouille et montrer mes crocs, et ils ont une odeur plus infâme que les tiens ! Tiens que dis-tu de cela ?"
Et en plus, tu crânes avec ta voix de loup de contrebande , mais tu n'as jamais entendu un Borderon Roux hurler, ça va faire mal aux escourdes, attention !
En voyant cela, le Loup eut une trouille bleue (même pas malicieuse) et prit ses pattes à son cou [on le voit à la fin de la vidéo, il fuit, il faut bien le préciser...]
On voit ici que de jeunes borderons,
Surtout de jeunes tendrons,
Belles, bien faites et peluchons [surnom conjoncturel du Borderon]
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte :
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes borderons
Jusque dans les maisons.
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les Vizirs sont les plus dangereux !
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