Springtime in Lille

Ah, le Nord de la France, ses monuments, ses piscines dans lesquelles on ne se baigne pas !

Pendant que sa maîtresse jouait aux touristes entre deux séjours au bureau, Véga en revanche se morfondait loin d'elle et poussait des soupirs à fendre l'âme.

« Ah, si je pouvais revoir mon Vizirounet bien-aimé » rêvait-elle en se juchant sur des tables étranges pour tenter d'apercevoir les confins de la Grèce. (oui, il y a une différence de poil entre les photos mais ce n'est pas cela qui empêche Véga de se languir… Pour toute réclamation de la part du maître de Véga, merci de s'adresser directement à la fautive, Madame M. R. du Bois Caïman).

Alors la meute nourricière décida de prendre les choses en pattes et d'offrir des jouets à Véga pour la dérider.

On essaya d'abord la flûte à bec « Peuh, trop grosse, elle ne produit même pas un beau son » râla Véga.

On lui offrit une écharpe« Bah, elle n'est même pas en cachemire comme celles de ma maîtresse (qui n'a pas des goûts de luxe mais une allergie à la laine brute), et j'aurais voulu une écharpe rose », maugréa Véga.

On essaya enfin la baballe, élément magique d'ordinaire, et prompt à dérider n'importe quelle chienne ronchonnante. « Elle est à moitié rongée et elle ne sent pas la crevette, je n'en veux pas » bouda Véga.

Décidément, tout allait mal et les autres border décidèrent de se réunir en conseil extraordinaire pour trouver la solution à cela. Pour la circonstance, on avait même permis à Léda, la benjamine, de veiller plus tard.

Le pap'adoré (à gauche sur la photo) commença par secouer sa fille « Allez Véga, ça suffit maintenant, il faut te reprendre, viens tâter de mes crocs », lança-t-il en provocation.

« Allez Véga, une petite passe de baballe, mais arrête de viser mon oreille à chaque fois ! » proposa Lisa.

En dernier lieu, on chargea Léda de venir en renfort et de sortir Véga de sa léthargie.

« Véga, si tu ne zoues pas avec moi, ze te mords partout » menaça Léda (qui zozote encore, mais ça passera avec l'âge) « Tiens, regarde si ze rigole ! Et hop la patte, et hop la cuisse ! ».

« Ah, mais qu'est-ce qu'elle me veut, cette naine ! » répondit Véga en se prenant au jeu. « Je vais creuser un trou et te coller dedans, Léda, si tu continues ! Tu vas te faire plumer comme ton homonyme ! » ajouta-t-elle pour montrer qu'elle avait des lettres.

« Viens voir que j'essaie moi aussi de te choper la patte pour te mettre dans le trou ! » ajouta-t-elle en se ruant sur Léda
« Môman, y a Véga qui a repris du poil de la bête et veut me coller dans un trou » alla cafter Léda. Las, prise dans le jeu, elle n'avait pas remarqué qu'elle ne s'adressait pas à sa mère mais à une lointaine cousine qui n'en avait rien à trimer de ce bout de chien.

« Eh, Véga, tu as dézà zoué au chien volant ? Regarde, ze te montre les postures ! » renchérit encore Léda l'insatiable (bien regarder les expressions de ce micro chien dont les pattes touchent rarement terre…)

C'est ainsi que finalement, après quelques journées menées à un rythme endiablé grâce à la complicité de Lisa, Tom et Léda, Véga en arriva à oublier totalement sa maîtresse (chienne ingrate) et se mêla allégrement aux jeux de toute la meute qui l'avait accueillie avec tant de prévenance… « Au fait, ce zeu-là, ça s'appelle "le casse-casse à la baballe" et c'est zoliment rigolo ! »

Rapide avant le départ...

La maîtresse de Véga aurait aimé relancer le blog moribond par un article choc illustré d'images originales, mais las, le fauve semi-épilé et son acolyte tricolore ont refusé obstinément de jouer aux stars devant l'appareil en affectant des poses trop protocolaires pour être intéressantes.

Les lecteurs devront se contenter d'une photo sans rapport direct avec Véga pour animer ce maigre article... Photo prise ce midi, pour faire rêver les Français sous la grisaille !

Maigre article, disions-nous, car Véga se prépare à aller passer un mois complet dans sa meute nourricière, où elle sera dès demain soir et jusqu'au 5 avril (Michèle découvre en même temps que vous les nouvelles dates...). Elle s'est préparée en conséquence et pour corser l'exercice appelé "quand je tiens la baballe, je ne la lâche plus", elle a travaillé avec des cailloux...

Saura-t-elle répondre aux provocations de jeu de son pap'adoré ? Acceptera-t-elle de faire des baisers de crevette à Michèle ? Vous le saurez bientôt, au gré des photos qu'on voudra bien faire parvenir à la maîtresse de Véga esseulée...

A bientôt donc, pour un mois français !